Le CETA: Enjeux futurs./CETA: Coming Actions

De : Marc de Villers [mailto:marcdevillers@icloud.com]
Envoyé : lundi 15 janvier 2018 17:48
À : MAGNETTE Paul
Objet : La Wallonie et le CETA.

Cher Mr. le Bourgmestre:
C’est pour vous remercier d’avoir adressé le public, assemblé le 2/6/17,  sous l’égide du Conseil des Relations Internationales de Montréal, sur le rôle des Ententes Commerciales Internationales, mais aussi surtout pour vos efforts, ceux des législateurs Walloniens et des autres Parlements Belges, apportés pour signaler les vrais enjeux du CETA aux citoyens de l’Europe et du Canada. Je ne l’exprime que maintenant, pendant qu’il y ait un moment avant que les prochaines étapes ne soient franchies.

Les avisés ne doutent pas que vous exerceriez toujours vos fonctions antérieures, si vous n’eussiez pas conservé et exprimé, durant votre visite au Canada, votre détermination de corriger les défauts de l’entente en faveur, non seulement de la Wallonie mais, de toutes les populations de l’Union Européenne et du Canada.

Dus à vos efforts et de ceux de groupes tel le Conseil des Canadiens, beaucoup plus d’individus et de groupes ont été informés des vrais atouts du CETA et ont pu s’activer, même si ce ne fut plus tard que préféré.

Après que l’absence des syndicats marins Canadiens (sinon de tous) de Bruxelles, devenaient évidents, même pour un matelot dans l’Arctique, à la mi-Octobre, 2016, l’objection des Parlements Belges, surtout dans l’absence de ceux Français et Allemands, soulignaient l’effet d’actes nécessaires et éthiques, même qu’ils soient difficiles sans des acteurs jugés principaux.

Suite à ce que vous donniez l’alerte au-delà des organes normalement chargés de veiller au bien de leurs membres (gouvernements, syndicats…):

• Le Nouveau Parti Démocratique, suite a être  avisé, peut être pour la première fois, en début Décembre, du menace aux bateaux et équipages Canadiens, questionnait, tous les jours depuis, le gouvernement aux Communes, et déraillait, peut être avec cette seule cause additionnelle (absente jusque là des Débats) et déraillait la tentative de passage du CETA en “fast track” de l’entente avant Noël afin de l’activer le 1/4/17.

• Mme. Sujata Dey, du Conseil des Canadiens, demandait à un marin syndiqué de trouver des co-navigateurs pour témoigner, peut être au-devant du Comité Sénatorial (formé entièrement de personnalités nommés par les Partis Politiques pro-CETA, sans doute pour attendre le résultat des Présidentielles Françaises), pendant que, malheureusement, le Syndicat des Marins Canadiens (affilié au Conseil des Relations Internationales, un puissant Lobby Américain pro-CETA) ont attendu jusqu’à quelques jours avant la Séance avant de proposer d’y envoyer un représentant.

• Aussitôt le Résultat des Présidentielles Françaises connues, le Comité Sénatorial approuvait (10/5/17) unanimement l’adoption du CETA au Sénat, qui le débattait et le votait (11/5/17) seulement quelques heures après avoir reçu son rapport.

Le Comité, proposant de corriger les inequites du CETA par des règlements plutôt que des amendements, le voyait refusé, malgré la demande du Premier Ministre au Président de l’Union Européenne, seulement  3 jours avant le 1/7, de l’adopter pour profiter du 150ieme Anniversaire du Canada, probablement du au refus du côté de l’autre de payer les coûts additionnels des règles suggérés, même temporaires et annulables en tout temps.

• Quelques jours seulement après l’Approbation Royale du CETA (16/5/17), les Contrats d’emploi des marins des 3 plus gros Armateurs Maritimes Canadiens, tous représentés par le plus gros Syndicat maritime, commençaient à être votés, dont tous jusqu’ici ont demandé des coupures de salaires importants, officiers inclus.

• Les Présidents des 3 plus gros Armateurs Canadiens (Canada Steamship Lines, Algoma Central Marine et Desgagnes Transport) et de deux associations (Canadian Shipowners Association et Armateurs du Saint-Laurent) questionnés par un individu s’ils ne profiteraient pas des avantages proférés à l’Article 14-3.2, la Reservation II-C-14 et ailleurs au CETA, les représentants de ceux-cis qui ont répondu (C.S.L., Desgagnes et les Armateurs du Saint-Laurent) répliquaient tous ainsi: 1. Ne pas avoir été consultés par le gouvernement; 2. Qu’ils veilleraient mieux la prochaine fois; 3. Ne mentionnaient, en réplique, aucunement l’Article 14-3.2 ni la Reservation II-C-14.

Il en va de même du Syndicat des Marins Canadiens (Seafarers International Union of Canada) quand ils étaient questionnés en Assemblée (4/6/17).

 

Suite aux actions en Belgique qui poussaient  à un examen plus approfondi des effets du CETA:

 

  • On pouvait savoir que Mr. Louis Martel, de Canada Steamship Lines, commençait sa préparation, en vue d’y assumer la Présidence, en Mars, 2016, en même temps que les coupures salariales attendus au prochain Contrat devenaient publics et qu’il devait débuter ses fonctions quand l’entente devait entrer en vigueur, le 1/4/17;

 

  • On pouvait également apprendre que le President Ken Bloch Soerensen , d’Algoma Central Marine (Le 2ieme Armateur en termes d’importance au Canada), était un ancien employé de Maersk, donc habitué au concept d’équipages entièrement de Drapeaux de Complaisance; Qu’il avait également travaillé à Bruxelles pour un Lobby de paquebots auprès du Parlement Européen, donc un habitué à transiger avec la fonction publique de l’Union, comme il serait avantageux de le connaître, sous l’égide du CETA.

 

Il va sans dire que les Armateurs Danois sont propriétaires ou opérateurs de 40% du tonnage maritime international, dans un monde où les deux seuls pays de l’Occident qui détiennent encore de Marines Marchandes opérées par des équipages nationales sont le Canada et les États-Unis, lesquelles flottes et emplois sont menacées de disparaître (Depuis Juillet, 2017, le Sénateur John McCain cherche à neutraliser le Jones Act, qui assure un Cabotage Maritime Américain).

Il se peut que l’ALENA (NAFTA), la Calque-Maîtresse de maints Ententes Multilatéraux tels le T.T.I.P. et le T.T.P. , ne soit bientôt annulé, rendant plus probable le même sort échéant au CETA, sous sa forme présente.
Les troubles qui sévissent aujourd’hui en Europe, dus largement a des élites nationals et continentaux qui passent par-dessus leurs citoyens (Comme indiqué dans l’article ci-bas, même avec un titre semblant renversé et l’une des rares mentions médiatiques du CETA et la politique, du moins en Amérique du Nord, depuis son passage) sont symptomatiques qu’ils aient  faits fi des réservations exprimées en Octobre, 2016, avant et depuis.

Que vous ayez persévères dans vos demandes de Revision de la compatibilité de certains aspects du CETA avec le Droit Européen par la Cour de Justice Européenne jusqu’à son inclusion dans la Loi, non seulement serez vous publiquement justifiés de façon éthique et morale, mais à la fin, sinon avant, on vous donnera entièrement raison.

Merci d’avoir persévéré(s) au nom de tous!

Marc de Villers,
Timonier,
CDN63142X,
Syndicat des Marins Canadiens, D-1289.

http://www.eurasiareview.com/12012018-germany-grand-coalition-negotiators-in-favor-of-free-trade/

 

From: MAGNETTE Paul <Paul.Magnette@Charleroi.be>
Date: January 25, 2018 at 6:34:50 AM GMT-5
To: “‘marcdevillers@icloud.com‘” <marcdevillers@icloud.com>
Subject: RE: La Wallonie et le CETA.Cher Monsieur De Villers,

 

Votre courriel m’est bien parvenu a retenu toute mon attention.

 

Je vous remercie, bien évidemment, pour la confiance dont vous m’honorez mais j’ai aussi beaucoup apprécié les informations précises et détaillées que vous me communiquez.

 

Nous avons effectivement mené un combat très important face à la logique ultra-dominante qui conduit actuellement le monde et nuit au développement d’échanges de qualité bénéfiques à tous les peuples.

 

Nous savions que nous ne renverserions pas d’un coup cette dynamique soutenue par de très puissants intérêts mais notre mobilisation fera date, par les améliorations que nous avons pu arracher mais aussi comme un jalon pour les mobilisations futures qui relaieront la volonté des populations de voir la mondialisation humanisée.

 

C’est dans cet esprit que j’avais lancé la Déclaration de Namur avec un grand nombre de responsables académiques européens et que des organisations telles que la vôtre poursuivent leur engagement dans les milieux professionnels comme dans la société civile.

 

Voilà pourquoi nous pouvons et devons garder espoir et ne pas faiblir dans nos convictions.

 

Une autre société est possible, nous devons en refaire un choix politique au sens noble du terme.

 

Bien cordialement,

Paul Magnette

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